LE BATISSEUR CEVENOL
 
Le bâtisseur Cévenol
 
Le paysan cévenol valorisait au mieux les potentialités de sa terre et pouvait survivre dans des lieux isolés. L’emplacement de sa maison devait se trouver en contrebas d’une source et à mi-pente pour être abrité des vents. Un bon ensoleillement, surtout en hiver, était aussi important que la nature du sol (hameau de Chalap ou Charnavas).Chaque partie du terrain était utilisée suivant ses qualités. Les parties de roche massive lui servaient de fondation pour adosser ses bâtiments. Les parties plus plates, rares et précieuses en Hautes Cévennes, étaient réservées aux cultures et pour ne pas les gaspiller.On construisait dans la pente ce qui permettait aussi de bénéficier d’une bonne exposition au soleil.
Le bâtisseur cévenol utilisait ce qu’il trouvait sur place. Pierre sur pierre, il édifiait un espace protégé pour les bêtes et sa famille. Il utilisait le savoir faire transmis par ses ancêtres. Au début, il n’ y avait que la maison principale avec sa grande cheminée, la cuisine était l’unique pièce à vivre, parfois partagée avec les bêtes. Avec l’augmentation du cheptel on bâtissait des étables, souvent accolées à la maison. Ensuite, la grange, le puits, la clède, le mûrier, le four à pain. La famille grandissait, on surélevait la maison, rajoutait une deuxième, plus petite, en prolongation de la première. Chaque bâtiment était adapté à l’usage. Construit avec soin, en harmonie avec son paysage. Le bâtisseur Cévenol  taillait des charpentes en châtaignier, montait des toits en lauzes et pour les plus riches, on utilisait des mortiers et enduits en terre, mélangées à la chaux pour sceller les murs.